Huit mois (et quelques jours) se sont écoulés depuis le big-bang la genèse du Kiwi. Il/elle n’a désormais plus la taille d’un kiwi mais celle d’une énorme pastèque : la dernière écho me pronostiquait un poulet de 3.8kg à terme (j’aimerais bien qu’on n’aille pas jusque là). L’avantage que ce soit ce petit vampire qui prenne du poids et des centimètres c’est que j’en aurai moins à perdre après mon accouchement !
Huit mois qui sont passés à une vitesse dingue.
Huit mois à s’équiper, bricoler, décorer, nidifier.
Huit mois à voir mon corps changer.
Huit mois à faire connaissance, petit à petit.
Arrêter de travailler, accepter de limiter ses gestes du quotidien, trouver de nouvelles positions pour dormir, de nouveaux horaires aussi : moi qui n’avait jamais su faire une sieste en journée, je ne me fais plus prier et m’endors comme une souche.
Avoir enfin du temps pour lire.
Être enfin assez longtemps chez soi pour voir passer plein d’amis(e)s.
Kari et moi sommes à la fois surexcitées et pressées de rencontrer notre enfant, ce nouvel humain inconnu et pourtant déjà aimé, et terrorisées par tous les chamboulements qu’un si tout petit être va provoquer dans nos vies.
Huit mois sont passés, qui me paraissaient un temps infini et on duré l’espace d’un soupir.