Huit mois (l’Epopée du Têtard, épisode #7)

Huit mois (et quelques jours) se sont écoulés depuis le big-bang la genèse du Kiwi. Il/elle n’a désormais plus la taille d’un kiwi mais celle d’une énorme pastèque : la dernière écho me pronostiquait un poulet de 3.8kg à terme (j’aimerais bien qu’on n’aille pas jusque là). L’avantage que ce soit ce petit vampire qui prenne du poids et des centimètres c’est que j’en aurai moins à perdre après mon accouchement !

Huit mois qui sont passés à une vitesse dingue.

Huit mois à s’équiper, bricoler, décorer, nidifier.
Huit mois à voir mon corps changer.
Huit mois à faire connaissance, petit à petit.
Arrêter de travailler, accepter de limiter ses gestes du quotidien, trouver de nouvelles positions pour dormir, de nouveaux horaires aussi : moi qui n’avait jamais su faire une sieste en journée, je ne me fais plus prier et m’endors comme une souche.
Avoir enfin du temps pour lire.
Être enfin assez longtemps chez soi pour voir passer plein d’amis(e)s.

Kari et moi sommes à la fois surexcitées et pressées de rencontrer notre enfant, ce nouvel humain inconnu et pourtant déjà aimé, et terrorisées par tous les chamboulements qu’un si tout petit être va provoquer dans nos vies.

Huit mois sont passés, qui me paraissaient un temps infini et on duré l’espace d’un soupir.

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Kiwi gigote (l’Epopée du Têtard, épisode #6)

Tout est dans le titre, ou presque. Mon petit kiwi s’active souvent, et beaucoup, dans mon ventre qui prend des formes super bizarres parfois. Ça fait des bosses, j’me retrouve avec un ventre asymétrique au réveil. Je sais pas si c’est sa tête ou son cul…mais c’est rigolo. Quand je caresse la bosse, parfois elle bouge, parfois ça provoque des sursauts, là ou ailleurs.

C’est rassurant de sentir bouger ce mini-nous dans mon bidon. Pas toujours agréable, -t’as testé les coup sur la vessie alors que t’as déjà envie de pisser à en pleurer?-, pas toujours au bon moment, genre en réunion avec le boss, ou pile au moment du coucher, mais rassurant.

Kari le sent bouger depuis un bon mois. Elle lui parle, le câline, rit de ses sursauts. Nous sommes déjà trois, avant qu’il/elle soit là.

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Sœur de ventre (l’Épopée du Têtard, épisode #5 )

Oui, j’ai mis un peu de temps à revenir écrire ici. Faut dire qu’il y a plein de trucs qui vont avec la grossesse dont t’es plus ou moins prévenue et qui te ruinent un peu ton temps libre :

  • les 12000 rendez-vous médicaux / prises de sang / démarches administratives que t’es pas du tout préparée à vivre au 3ème mois (préparation à la naissance qu’es acquo ? la ..quoi ? la « crèche » ?!?)
  • les sautes d’humeurs (ouais, j’étais déjà pas mal lunatique avant que mes hormones s’en mêlent..mais là… L’autre jour j’ai piqué une colère qui m’a tellement dépassée que j’ai fracassé une chaise par terre et fendu une porte d’un coup de pied)
  • la flemme. On ne peut plus parler vraiment de « fatigue » en cette 15ème semaine parce que je me sens mieux. Mais entre deux séances de décollage de papier peint ou de bataille sécatorielle avec un chèvrefeuille pas taillé depuis 10 ans, j’apprécie assez de ne RIEN faire, avachie sur le canapé, en testant plein de méthodes de grattouilles sur la tête de mon chien pour voir laquelle le fait le plus rapidement dormir et ronfler (les tout petits ronds du bout du doigt entre l’œil et le haut de l’oreille ont gagné)

Bref, dans tout ça il y a aussi les angoisses qui font que j’ai pas forcément envie de venir te parler de mon bide et de son contenu tant que lesdites angoisses n’ont pas été rassurées par le temps qui passe et me fait voir l’absence de problème et/ou une écho de contrôle.

Par exemple, le 1er mars (tu sais, ce jour où il y avait 12 cm de neige dans les bois entre chez moi et mon boulot) j’ai foutu ma voiture dans le fossé. Un bon gros fossé. Une bonne grosse voiture (mon nouveau kangoo…snif). Avec moi dedans. Et le bébé dedans moi.
Sur le moment j’ai pas eu peur du tout, j’ai senti la voiture glisser, j’allais doucement, je me suis juste dit : « Et voilà, c’est parti pour les emmerdes du triptyque Assurance-Garage-Une-seule-bagnole-pour-deux-CDI-temps-complet » et pouf, la voiture dans le fossé. Obligée de sortir par la porte passager. La ceinture ne s’est même pas serrée tellement l’impact était léger. N’empêche qu’en sentant des tiraillements  dans le bas de mon ventre le lendemain matin (exactement les mêmes que ceux que j’avais deux jours avant l’accident hein), j’étais pétrifiée par la trouille. Y paraît que c’est ça de devenir parent. Tu découvres une palette d’angoisses qui te collera aux basques pour le reste de ta vie… SYMPA L’AMBIANCE !!
Et ben figure-toi que mon P’tit Kiwi (je devrais dire au moins mon p’tit pamplemousse là vu le gabarit mais j’suis restée bloquée sur le kiwi) a rien remarqué et qu’il ou elle continue à faire sa gym bien peinard.e dans son placenta.

C’est pas tellement pour te raconter ça que je reprends mon clavier aujourd’hui. Nan.
En fait je vis un truc encore plus extraordinaire que d’être enceinte.

Guess what ?

Ma meilleure amie de tout la vie, Ma Z’Hérissouille d’amour, ma quasi-jumelle cosmique, mon âme sœur est ENCEINTE. C’est le truc le plus ouf de toute ma vie until now !!! ( bon OK, le truc le plus ouf après la première fois où K. et moi avons vu une orignal et son petit qui courrait dans les fougères à 10m de nous pendant notre voyage de noces au Québec) !!
Partager les affres et réjouissances de la grossesse avec elle !!
On a trois jours d’écart…nos têtards en auront à peine un trimestre. C’est du délire !
Même dans nos divagations adolescentes, quand nous rêvions de continuer à tisser côte à côte les toiles de nos vies entremêlées, nous n’aurions pas imaginé un seul instant que les hasards de nos chemins rendent réellement possible de traverser le « devenir mère » main dans la main…

Je suis à la fois surexcitée, émue aux larmes, pleine de joie et d’espoir et inquiète de son premier trimestre comme je l’ai été du mien.

Ma sœur de cœur, ma sœur de livres et de chansons, sœur de chagrins d’amours et de joies infinies, ma sœur amie forte et fragile, ma sœur de traversée de tempêtes, de déserts et de prairies fleuries depuis plus de 15 ans est devenue ce matin ma sœur de ventre rond.

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La fabrique des grands-parents

Perpignan, samedi 10 février

Voilà, ça y est, après une nouvelle rencontre avec notre petit alien lundi dernier, nous avons annoncé à mes parents (hier soir) puis à mes beaux-parents cet après-midi qu’une nouvelle génération apparaîtrait avant la fin d’année dans leur famille. Je garderai gravés à vie le regard ému et complice de ma mère et les larmes du père de ma femme. Cette vie nous fait une multitude de cadeaux depuis le début de ma grossesse, et je me sens bénie, au quotidien, de cette avalanche de beaux moments qui nous atteint. Pas bénie au sens judéo-chrétien du terme, juste au sens de gâtée par la merveilleuse toute puissance du vivant, par la force infinie des sentiments et par le putain de doigt d’honneur adressé à ces ATTARDÉS DE FIN DE RACE DE LA MANIF POUR TOUS !!! Je pense à tous ces haineux en rose et bleu et je me réjouis de pouvoir bientôt arborer un gros bidon qui dit « fuck off » à cette vague de gerbe qu’on s’est pris dans la gueule en 2012-2013.

Mon enfant aura 4 grands-parents prêts à péter les genoux de quiconque ose s’en prendre à sa famille; tout le reste n’est qu’accessoire…

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L’épopée du Têtard, épisode #3

ou l’histoire d’un cœur qui bat

Aujourd’hui (5 janvier) ma mère a enfin cessé de travailler.
38 ans de bons et loyaux services au citoyen français; aux cons-citoyens souvent mais pas que.
38 ans à assister social, à dossier-de-surendetter, à protéger-l’enfance-et-pas-que.
38 ans à voir évoluer sa profession, pour le meilleur et aussi pour le pire :elle aura eu droit à 3 attaques de chien, une tripotée d’insultes, un mauvais œil jeté (j’me souviens qu’elle avait passé une semaine de merde après ça et qu’on rigolait tous de son maraboutage), une déshumanisation de son métier où se sont multipliés les niveaux hiérarchiques façon poupées russes, les formulaires et papiers inutiles et chronophages et la dérive du travail social vers des objectifs chiffrés de rentabilité (comme dans le domaine de la santé!) et même vers des envies mal assumées de servir d’auxiliaires à la police, chose qu’elle a toujours refusé au nom d’un truc qu’on appelle la « déontologie » et qui semble disparaître à mesure des départs en retraite, …
Des années aussi d’incompréhension de la hiérarchie, du manque de protection face à la dangerosité de certains usagers, et ce même après le meurtre d’un éducateur et d’une assistante maternelle dans une autre unité du département.

38 ans aussi de sourires reconnaissants, qui dans la rue, qui à l’entrée d’un magasin, pas beaucoup, mais ce qu’il faut. Surtout quand il s’agit de gens aidés il y a plus de 20 ans et qui s’en souviennent.

38 ans d’une vie c’est long. C’est 8 ans plus long que l’âge que j’ai aujourd’hui. 8 ans de plus que le nombre d’années partagées avec moi, l’aînée de ses enfants.

Alors tu imagines, là, comme je suis heureuse et pressée de lui dire qu’elle va pas avoir beaucoup de temps pour profiter pleinement de sa retraite rien que pour elle, vu qu’elle va être grand-mère avant la fin de l’année !

Hier c’était ma première visite chez la gynéco pour la suite de ma prise en charge (et prise DE charge, pondérale s’entend).
Ce truc dans mon utérus mesure même pas la taille d’un grain de pinot noir (oui, ici c’est la Bourgogne, je te le rappelle) (c’est du raisin, au cas où),  et il a déjà un cœur qui bat. La dame elle a appuyé sur un bouton de sa machine et d’un coup on vu un ECG et on a entendu TOUDOUMTOUDOUMTOUDOUM…

C’est surréaliste !

Et je suis repartie avec des photos toutes floues d’un haricot gris pas plus grand qu’un grain de raisin dans une bulle noire dans une bulle grise…

 

 

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L’épopée du têtard #2

Vendredi 29 décembre 2017

Voilà une douzaine de jours que j’ai appris « la nouvelle ». J’ai dû refaire une analyse de sang dans le Sud, histoire de s’assurer que tout allait bien (et aussi que j’étais vraiment obligée de me priver de saumon fumé) avant les fêtes. J’en suis à 4 semaines révolues (un mois quoi)

Noël est passé, dans ma belle famille, avec un bobard bien senti sur un soi-disant traitement pour la pelade (oui, bientôt mon crâne sera aussi velu que la peau d’une grenouille pour de vrai si je continue à perdre mes cheveux par plaques de 5 cm de diamètre!) qui m’empêcherait de boire de l’alcool et même de manger certains trucs. Ils n’y ont vu que du feu, et l’avalage d’un cachet de vitamine B9 tous les matins a consolidé ledit bobard. Je pense que le truc serait nettement moins bien passé dans ma famille…faudra voir ce qu’on leur raconte pour les faire patienter si besoin est.

Pas trop eu de nausées cette semaine, enfin un peu avec les odeurs de tabac froid de beau-papa dans la voiture ou des fruits de mers un peu trop près de moi sur la table… Forcément, la nausée m’a quittée juste pour la période où tout le monde mangeait pleins de trucs qui me faisaient envie (le pire restant les fromages), puis est revenue depuis ce matin (nous sommes rentrées hier soir).

J’ai rdv chez ma gynéco jeudi prochain. WARNING : Non, je ne dirai jamais « gygy » et n’utiliserai jamais les acronymes débiles de femme enceinte réservés aux initiées qu’on peut trouver à longueur de commentaires sur les articles traitant de grossesse. La grossesse n’étant pas une maladie, je ne vois pas pourquoi ça devrait automatiquement rendre les femmes complètement ramollies du bulbe. Putain sérieux, tu parcours les forums de femmes enceintes t’as l’impression d’être tombée contre ton gré dans une secte de décérébrées complètement obsédées par tout ce qui se rapporte à l’intérieur de leur utérus: et vas-y que j’te donne des détails charmants sur les 50 nuances de pertes vaginales, et vas-y que j’te raconte ma vie sexuelle par le menu, et vas-y que j’te donne ma température rectale ou le contenu de toutes mes assiettes (dans l’ordre que tu veux).
Comme si devenir « en cintre » (dédicace aux 4 ans de ma petite sœur il y a 20 ans), annihilait chez ces femmes toute dignité, tout amour-propre et toute putain de pudeur !

Je tourne en rond quand je suis à la maison, avec la volonté de faire plein de choses au lever et l’absence d’énergie pour les faire dans la journée. J’ai pris 2kg5, en grande partie AVANT cette histoire de fœtus, et je tuerais pour avoir l’énergie et l’absence de nausée nécessaires pour faire un petit footing et 20 minutes de fitness. Ne me parlez pas d’aller à la piscine ; ayant horreur de la natation et des odeurs de chlore, ce n’est envisageable que quand je serai au stade « baleine échouée » en juillet-aout et que la piscine sera mon seul recours face à la chaleur et à la pesanteur. Pour l’instant j’espère juste avoir l’aval de la toubib pour continuer d’aller au ju-jitsu en adaptant ma pratique (et que la nausée se baaaaarre!!)

To be continued…

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L’épopée du têtard, épisode #1

Me revoilà!

Pour toi et aussi pour moi. Parce que je veux garder une trace de ce qui se déroule en ce moment.
Tu vas lire ce post environ deux mois après son écriture. Nous sommes le samedi 16 décembre 2017.

Je suis enceinte.
ENCEINTE.

Même en l’écrivant deux fois, dont une en majuscules, même avec les deux barres sur le test urinaire, même en relisant les résultats du labo d’hier, où je vois bien que j’ai un taux de bêta HCG 200 fois supérieur au seuil de « absence de grossesse », j’arrive pas encore trop bien à réaliser ce qui ça veut dire.
Dans l’immédiat ça me permet surtout de me dire que cette nausée qui va et vient – mais surtout qui vient- depuis mercredi n’a rien à voir avec la gastro saisonnière que j’aurais pu attraper.

Je suis chamboulée, A. est chamboulée, et le chien, pour l’instant, s’en fout  (à l’heure où j’écris il finit de déglinguer un os ramené exprès pour lui de chez mon boucher). C’est Noël dans deux semaines et notre souci du moment c’est de réussir à faire passer pour normal dans ma belle-famille le fait que je ne boive pas de vin et ne mange aucune des choses grasses et savoureuses qu’on s’enfile habituellement pour l’occasion. Remarque si cette nausée continue comme là tout de suite maintenant, j’aurai pas de mal à faire croire que j’ai une gastro !

Je n’avais pas du tout envisagé que nos bricolages à la pipette fonctionnent aussi vite…
Ça va compliquer pas mal de choses (dans mon boulot dont le gros du travail de terrain se fait sur mai-juillet, dans l’avancée de nos travaux dans cette bicoque antédiluvienne, dans ma capacité à supporter la chaleur de l’été à venir, et dans mes cours de Ju Jutsu).

PAF ! Au premier essai ! (et malgré les loopings de l’hyperspace mountain lundi).
J’ai même pas eu le temps de me préparer à l’idée de ne pas manger de fromage au lait cru pendant 9 mois…rien que d’y penser j’ai envie de pleurer (et aussi de vomir).

 Je me suis réveillée à 5h15 (quand mon infirmière de femme se lève), impossible de me rendormir. J’essaie de ne pas flipper…ben c’est pas simple.

 

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« Même sans espoir, la lutte est encore un espoir »

Voici que s’ajoute dans le menu (en haut quoi) la page des luttes : environnementales, humaines, sociales.

J’avais envie, à travers cette page, de pouvoir partager les batailles auxquelles je prends part, ou juste celles que je suis et soutiens de loin, parce qu’elles trouvent écho au fond de mes tripes.
Une place à part, au sein du blog, pour faire passer quelques messages et liens.

 

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Partir un jour…*

(*toute ressemblance avec un tube douteux d’un boys band de 1997 ne peut être que purement fortuite)

Il y a du mieux, lectrice dans mon bordel actuel. Tout du moins n’ai-je plus l’impression que je vais me faire larguer immédiatement après avoir franchi le seuil de notre appartement. En réalité c’est même un peu mieux que ça : elle veut qu’on reparte ensemble, ailleurs, pour recommencer, à la campagne. Moi j’ai peur, j’ai peur de galérer encore pendant des mois niveau taf, j’ai peur de ne pas réussir à la reconquérir vraiment, j’ai peur qu’on se redonne une chance pour faire comme si et que rien ne soit vraiment réparé.

Qu’importe.
Ce soir elle m’a dit « je t’aime » et « je vois mon avenir avec toi ». Je n’ai pas besoin de beaucoup plus pour avoir envie de continuer à me battre pour sauver notre histoire. Et même si c’est arrivé un peu brutalement, et même si j’avais commencé, doucement, à force de me faire engueuler au téléphone, à force de me sentir toujours comme la coupable désignée de notre échec ensemble, à force de n’avoir pas de réponse à mes élans du cœur, à détricoter notre histoire dans ma tête, et même si j’ai du mal à me sentir vraiment soulagée ou complètement réjouie, j’ai envie d’y croire.

To be continued…

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« Break »

Je relis nos premiers messages échangés (d’abord emplis de pudeur, puis de passion et de tendresse), et puis ceux des mois suivants, et même des années suivantes. J’arrive pas trop à comprendre où ça a merdé; quand ça commencé à se casser la gueule. Je pense que tout ça a été tellement progressif qu’on ne s’en est rendues compte que tardivement.

Elle est perdue, trouve qu’on manque de projets, a peur de notre avenir commun, ou de notre absence de.

Moi je ne sais pas, ne sais plus…C’est assez confus. Je n’arrive pas à savoir quand Elle me manque et que j’ai peur de la perdre si c’est Elle qui me manque ou notre quotidien ensemble et le confort humain du couple : manger à deux, dormir à deux, sortir ensemble… Je ne sais pas si j’ai plus peur de la perdre elle ou de perdre ce qu’on a construit ensemble et de gérer la merde qu’entraîne une séparation, la solitude, et le goût amer de l’échec qui va avec.
Si je me pose vraiment la question, je pense que c’est quand même sincèrement Elle qui me manque. Son odeur, sa peau, son regard, la faire rire, lui lire une histoire (essaie, c’est cool!), la serrer Elle dans mes bras, la regarder dormir…

Oui, elle a changé, oui moi aussi. J’ai été diplômée, salariée, chômeuse; elle en prépa, étudiante, bientôt diplômée. Oui notre couple a changé, parfois en mieux, parfois pas. On a gagné en maturité, en sérénité, en habitudes bonnes et mauvaises. Est-ce que c’est le grand saut dans l’après diplôme qui lui amène toutes ces craintes et tous ces doutes ? Est-ce que c’est nous ? Les deux ?

Je fais partie des gens qui pensent qu’un break est un moyen de rompre progressivement plus qu’un réel outil de réparation du couple. Pour une fois, j’espère avoir tort. C’est moi qui aies dû proposer ça parce que je n’avais rien d’autre à avancer face à ses doutes et son mal être. J’ai jeté le truc comme on lance un grappin : sans savoir si le mur pourra être gravi à la fin…

Et me v’là à serrer mon chien contre-moi et à pleurer quand ma meilleure amie m’appelle, sans trop savoir si je dois lutter pour sauver notre histoire ou laisser les choses arriver si elles doivent arriver.

Pour l’instant j’ai appuyé sur pause, mais putain, que j’appréhende la fin du film…

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